Un « visionnaire, un patriote, un capitaine d’industrie et un mécène », Serigne Cheikh Mbacké Gaindé Fatma était à l’honneur le week-end. La Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (Raddho) a en effet, pris l’initiative de lui rendre un hommage posthume. Une série de conférences à l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad II) en présence des membres de la famille, d’éminentes personnalités du monde religieux, culturel, politique et universitaire le samedi 4 mars et au Cices, hier dimanche 6 mars, une rencontre présidée par le chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade, a été au programme. La vie et l’œuvre du guide religieux ont été ainsi passées au tamis des spécialistes et contemporains qui n’ont pas tari d’éloges.
Serigne Cheikh Mbacké Gaindé Fatma (1913-1978) était un chef religieux qui a assumé tout au long de sa vie, avec la plénitude de sa dignité et de sa mission sacerdotale, sa fonction de chef spirituel pleinement engagé à la promotion de tous les aspects de la vie au Sénégal et en Afrique, confie le Raddho justifiant son initiative.
Selon l’organisme de Défense des droits de l’Homme de Alioune Tine, Serigne Cheikh Mbacké a investi de son vivant, le prestige que lui confèrent son nom, sa naissance et sa fortune au profit des peuples sénégalais et africains, comme il l’a déclaré dans la nuit du 19 au 20 août 1960 après l’éclatement de la Fédération du Mali: « Œuvrer pour un Sénégal prospère et fort dans une Afrique unie, respectée à l’intérieur comme à l’extérieur ».